un autre texte qui est un peu...disons..."gore" et très long !
Chapitre 1
Elle était perchée sur une branche, prête à sauter sur sa proie. Sous l’arbre un cerf ignorant mangeait des racines de pissenlits, jonchant la terre boueuse. Il était jeune. Sa chair tendre devait être succulente et cela mis en appétit la sauvageonne.
Elle guettait le moindre des mouvements de l’animal. Mais il ne semblait pas l’avoir remarquée alors elle profita de ce moment pour bondir sur la bête et enfonça ses canines dans le cou du cerf qui gémit de souffrance puis tomba au sol, mort. Elle déchira la peau de l’animal graçe à ses mains aux ongles tranchants.
Elle commença à le dévorer avec faim. Elle n’en laissa rien, juste des os trop durs que ses dents n’auraient pas pu casser d’un coup de mâchoire. Elle remua ce fragment de squelette et joua avec puis, avec lassitude alla se réfugier sous un arbre feuillu. Avant de se coucher, elle s’assit, à la manière des chiens, et hurla d’un cri de loup, déchirant la nuit.
La jeune fille se réveilla au matin dès l’aube. Sa bouche était couverte de sang séché. Le sang de son délicieux repas de la veille.
Elle s’étira. Ses longs cheveux étaient noirs et mal coiffés et semblaient ne pas avoir été lavés depuis quelques années. Ses yeux, d’un bleu ciel magnifique, reflétaient la haine et la méchanceté.
Elle était nue, entièrement nue et sa peau blanche était couverte d’une épaisse couche de boue sèche et de poussière.
Elle se comportait comme un chien sauvage, un loup. Cela se comprenait : très jeune, elle fût abandonnée à la lisière de cette forêt par ses parents indignes qui ne l’aimait pas. Elle avait dû être « fabriquée » par erreur. Plusieurs jours plus tard, un clan de loup la trouva. Elle était très maigre et l’on ne voyait plus que sa peau sur ses os. Ils hésitaient à l’approcher mais une louve la porta dans sa gueule, comme un louveteau et l’emmena au creux de la forêt sombre. Ils l’avaient appelée Svegna qui ce prononçait « grrrr » dans le langage des canidés.
Svegna léchait ses mains frénétiquement pour ensuite se les passer dans les cheveux. Elle le fit plusieurs fois d’affiler puis appliqua ce même manège pour se laver le corps. Parfois, elle s’écorchait la peau en essayant d’enlever la boue sèche à l’aide de ses ongles et laissait des traces de sang sur le bout de ses doigts. Mais elle avait l’air d’être habituée car elle n’y prêta aucune attention.
Auprès d’elle, une dizaines de loups formait un cercle et se partageait une viande qui faisait toujours envie à Svegna. C’était de la viande d’homme. Elle ne connaissait pas cet animal et ne l’avait vu que très rarement dans la forêt, lorsqu’elle osait franchir la limite de la lisière du bois. Dès qu’ils l’apercevaient, ils la visait avec un objet que les loups appelaient « fusils » dans leur langage et qui faisait un grand bruit lorsqu’on essayait de s’enfuir à toutes jambes. Elle avait souvent été punie parce qu’elle revenait en courant, effrayée.
Svegna essaya de s’approcher de cette viande qui devait être la meilleure de toutes…Mais les loups l’en empêchèrent et la menacèrent de leurs petites dents pointus, tranchantes comme des lames de rasoirs. Elle ne rechigna pas et partit chasser le cerf. Son estomac criait déjà famine. Malgré la taille de la bête que Svegna avait mangée la veille, elle avait encore faim.
C’est pour cela que les loups la repoussaient, elle mangeait de trop, et si elle goûtait à la viande humaine, elle ne laisserait rien pour le reste du clan. Alors il faudrait chasser deux hommes par jours, et on finirait par les remarquer et les tuer. Un jour même, ils finiraient par la manger elle…
Mais elle ne pensait jamais à ces choses là et se contentait de marcher et de sentir les odeurs d’animaux.
Chapitre 2
Le loup arracha le bras du pauvre homme démembré. Les autres eux, mangeaient la chair du ventre, dénichant et mastiquant les intestins, l’estomac le cœur en passant par les poumons. Mais la meilleure partie du corps humain était les fesses. Ça, c’est rempli de bonne graisse alléchante et même si l’on avait tué un pauvre homme maigre comme un cure-dent, les fesses restait toujours aussi grasses.
Svegnia était venue pour essayer de manger la victime, elle aussi mais ils ne voulaient pas, car elle ne grossirait pas en mangeant de la viande d’homme. Et puis si on voulait la manger un jour ou l’autre, il faudrait bien l’engraisser et lui donner le goût du cerf. Car le cerf est un animal très mangé dans le clan, hormis les hommes et les chiens. Il avait un goût agréable sous la dent et sa peau pouvait vous protéger contre la pluie lorsqu’on arrivait à se faufiler dessous. Mais Svegnia mangeait tout sur le cerf, même cette peau protectrice. Les louveteaux pensaient qu’un jour, sa peau deviendrait aussi résistante que celle de ces animaux à cornes, mais les loups adultes écoutaient rarement les petits, bien qu’ils eurent souvent raison.
La jeune fille était dans le clan depuis maintenant presque treize ans et ils espéraient pouvoir la tuer dans les jours à venir, car sa présence trahissait souvent l’endroit ou ils habitaient et les obligeaient à changer de lieu de repos. Mais le problème n’était pas là : il y avait Kaïrha, la vieille louve qui avait adoptée Svegna malgré les signes de mécontentements des autres loups. Elle semblait aimer l’ « humaine » et la protégeait souvent des autres hommes. Car c’était la seule qui s’était occupée d’elle et qui l’avait initié à la chasse.
Mais l’heure de la vieille louve allait bientôt sonner car le clan se réjouirait d’avoir une bonne viande fraîche sous les pattes, quand la famine commencerait à tirailler l’estomac des bêtes.
Le chef du clan était Kiro, un loup qui mangeait toujours plus que les autres, un loup qui n’épargnait pas les louveteaux qui se trouvaient sur son passage… Il ne ressemblait pas à un loup normal malgré son pelage gris foncé, ses oreilles pointus au aguets et ses pattes au griffe acérées. Car il était drôlement bien musclé pour un loup. Ses grands yeux étaient verts, ce qui n’était pas courant chez les canidés. Il n’avait pas non plus de poils autour de son nombril qui ressemblait à un nombril…d’homme. Mais le reste du clan s’en fichait, du moment qu’il ne se comporte pas comme un homme.
Malheureusement, toutes les nuits il se transformait en être humain et courait au village pour tuer une proie. Il choisissait dans les plus grosses, mais lorsque on le voyait, il prenait au hasard. Que se soit un enfant, un bébé ou un vieillard endormit.
Les loups ne savaient pas comment Kiro arrivait à ramener un petit déjeuné tout les jours, car ils ne savaient pas qu’il était, en réalité, un homme. Kiro arrivait toujours avant le réveil des autres loups. Il prenait le soin d’effacer ses odeurs d’homme et de passer son museau sur les traces de doigts pour y marquer son territoire.
Kiro dévora le bras de sa victime qu’il avait chassé la veille. C’était un vieil homme d’une cinquantaine d’années qui n’était pas très gros et le clan se battait pour le moindre morceau de chair grasse. Autrement, il se servait dans l’ossature bien maigre : l’homme en question devait avoir une grave maladie au niveau des os. Les yeux ouverts, le regard vide, il semblait regarder le néant du ciel encore noir. Kiro avait surpris le vieux dans sa chambre, alors qu’il se faufilait dans les couvertures chaudes de son lit deux places. Il avait aussitôt sauté sur l’homme et l’avait asphyxié en lui plaquant une main sur la bouche et fermant ses narines d’une autre. Il l’avait traîné sur son épaule jusque dans la forêt puis c’était retransformé en loup au cours de la nuit. Il avait alors transporté le vieux par le cou et l’avait emmené à son clan, en prenant le soin de passer à plusieurs mètres de Svegnia pour ne pas la réveiller.
La transformation de Kiro en homme puis en loup ne lui faisait pas vraiment de bien. Lorsqu’il prenait la forme d’un homme, le loup qu’il était ne souffrait pas plus que ça…mais lorsqu’il prenait la forme d’un loup la souffrance venait très rapidement. Il était pris d’une fièvre d’une durée de presque trois heures et se recroquevillait au sol, faible, ses os craquants, ses muscles bougeant pour reprendre l’anatomie des canidés. Il était obligé de dormir au milieu de la forêt tel un hybride venu d’ailleurs, souffrant de l’air de la nuit qui lui giflait sa peau nue et sensible. Il n’avait comme seule compagnie l’humain qu’il avait tué bien longtemps avant le début de sa transformation.
Toutes le nuits, il prenait le soin de s’éloigner le plus possible de la lisière de la forêt pour ne pas être vu en pleine mutation.
Chapitre 3
Svegnia marchait sans but très spécial. Si, elle chassait le cerf. Mais elle n’était pas d’humeur. Et puis elle n’avait pas faim. D’accord, la vue de l’humain saignant lui avait fait envie mais quand Kiro lui avait montré les dents, elle s’était vite retirée l’idée d’en manger.
Il faisait encore nuit et la jeune fille ne semblait pas s’en soucier. Elle arriva près d’une petite rivière et s’y accroupi pour boire un peu. L’eau était fraîche et les petits poissons encore éveillés filaient entre ses doigts. La lune dessinait son reflet dans l’eau brillante. Elle était comme posée sur une immense tache de gouache noire, couverte par les nuages de la nuit froide. Le vent glacé se giflait la peau moite de Svegnia qui frissonna. Elle se releva et repris sa marche. Elle s’arrêta soudainement : au loin, un cerf adulte dormait à l’abri sous un chêne. La jeune fille décida de le prendre en chasse.
Elle s’accroupi et ne bougea plus…le cerf, lui dormait à plein sommeil. C’était limite si l’animal ne ronflait pas. Sa peau brune luisait sous la lune décroissante et ses poils humides bougeaient sous l’effet du vent glacé. Elle approcha doucement ses dents de la gorge de l’animal et mordit la bête férocement. Le sang coulait entres les dents de Svegnia qui se lécha les lèvres avec faim. L’animal ne se réveilla pas et mourut endormi. La jeune fille mangea la moitié du cerf et décida d’offrir l’autre moitié à Kaïrha, sa mère.
je l'ai pas encore fini car je compte en faire un livre !!!!
vous en pensez quoi ?