Devrais-je continuer cette histoire?
Prologue
Aujourd’hui je suis allée à l’école comme toujours mais ce qui a changé, c’est qu’il y avait une nouvelle. Elle s’appelle Maratha et elle est française. Je crois qu’elle a pris dur la séparation avec son père, ses amies, son école, etc… J’ai parlé à sa sœur cadette. Avant Maratha était supposé ment une fille enjouée et heureuse. Mais maintenant, elle est très très malheureuse. Je vous raconte son histoire :
Le 6 juin 1992, Maratha Somie naît. Elle est heureuse avec sa maman et son papa jusqu’à l’âge de sept ans, quand ses parents décident d’adopter une petite chinoise de 3 mois qu’ils nomment Yelentine. Maratha a tellement mal pris l’arrivée de sa jeune sœur. Durant deux mois, elle ne mange plus et passe ses journées dans sa chambre. Sa mère doit la forcer à manger.
Mais son père ne s’aperçoit de rien. Il est trop préoccupé par Yelentine. Quand les jeunes filles sont couchées, la mère de celles-ci essaient de faire entendre raison au père, ce qui crée de la tension entre les deux parents.
Maratha est suivie par un psychologue durant deux ans, ce qui permet de dénicher le problème.
Maratha s’entendait très bien avec son papa. Elle l’adorait. Comme toutes les petites filles de son âge, elle était « amoureuse » de son papa. De le voir sans cesse avec sa jeune sœur, elle a fait une dépression. Son père y est allé fort également en l’ignorant maintenant qu’il avait son bébé.
Cette révélation du psychologue de Maratha poussa Valérie, la mère des filles, à se séparer de son mari. Mais Maratha aimait tant son papa qu’elle insistait pour le voir. Elle fît donc, durant cinq ans, une semaine chez son père, où elle n’était pas aimée, et une semaine chez sa mère. Yelentine, elle vivait à temps plein chez son père. Mais un jour, Valérie demanda de revoir sa fille cadette. Durant un an, Maratha et sa sœur se promenaient ensemble de chez leur père à chez leur mère. Bientôt, elle devinrent très complices.
Maratha grandissait, et son père s’apercevait qu‘elle devenait une belle et gentille jeune femme. Comme elle se rapprochait enfin de son père, ce qu’elle espérait depuis si longtemps, sa mère se trouva un nouvel emploi au Canada. Maratha devait choisir entre sa mère et son père, qui lui, restait en France. Elle décida de suivre sa mère, qui l’a aidé, aimé et jamais abandonné durant les dures années de sa vie. Yelentine, qui elle s’était rapproché de sa sœur et de sa mère, les suivit. Mais leur père leur manque énormément, et Maratha est très malheureuse.
Yelentine dit qu’elle le sera toute sa vie à cause de leur mère.
Chapitre 1
Les cours sont finis! Enfin! C’est la fin de semaine.
-Maratha!, lui dis-je.
-Oui? Répondit-elle.
-Tu sais pour le travail de français?
-Oui?
-Tu voudrais pas venir chez nous pour le faire, c’est à deux coins.
-Eum…Oui d’accord.
Après avoir appris l’histoire de Maratha, j’essayais de l’adapter le plus possible dans notre école. C’est pour ça que quand le prof a annoncé une super longue recherche qu’il fallait faire en équipe de deux ou trois, j’ai sauté sur l’occasion.
Mes deux meilleures amies me trouvaient bizarre que je ne mette pas avec elles, comme d’habitude. Mais j’ai préféré ne leur rien dire. Quand je me suis éloignée, j’ai entendu Magalie dire à Lou :
-Elle est tombée sur la tête notre pauvre amie!
-Oui qu’est-ce qui lui arrive à Clara?
J’ai alors commencé à marcher plus vite pour ne pas entendre le reste de leur conversation. Mais j’avoue qu’à ce moment là, j’ai hésité et j’avais vraiment envie de changer d’idée. Mais quand je voyais le visage de Maratha, où un sourire ne se montrait jamais et où ses yeux paraissaient toujours tristes, je me disais que les chères Magalie et Lou, qui avaient tout, pouvaient bien comprendre.
Donc je m’en allais avec Maratha chez moi et je lui parlais. Mais elle ne semblait jamais présente.
-Hey Maratha! Tu ne voudras appeler ta mère chez moi? Pour être certaine qu’elle sait où tu es?
-Hum hum
-Parfait! Ah oui! J’aime mieux te prévenir tout de suite : j’ai deux petites sœurs tanantes et un grand frère énervant.
-Hum hum
-Toi? As-tu des frères et sœurs(oui je le savais mais je voulais juste qu’elle parle!)
-Hum hum! Quoi?
-Je t’ai demandé si toi tu avais des frères et sœurs.
C’est là qu’elle m’a le plus surpris.
-J’ai une petite sœur…et un petit frère.
Je m’étouffait presque avec mon jus. Plus de voix, je lui demanda :
-Il a quel âge ton frère?
-5 mois pourquoi?
-(Je m ‘empressai de trouver une excuse). Je…La curiosité!
-Ah!
Mes amies passèrent alors juste à côté de nous(car la maison de Lou est à droite de la mienne et celle de Magalie à gauche).
-Tiens! Salut Clara! Si c’est pas ton amie…comment donc? Ah oui! Marathon!
Je les pris par le bras et les emmenèrent loin de Maratha.
-C’est quoi le but de la niaiser?
-Franchement! C’est une enfant gâtée française qui t’a manipulé pour ne pas être seule dans sa nouvelle école.
-Serais-tu raciste Magalie Tremblay?
-Moi? Pas du tout ! Je suis juste réaliste!
-Eh bien non pour te dire. Maratha a eu une enfance malheureuse, même tragique. Elle est tout sauf une enfant gâtée!
-Une enfance tragique c’est quoi pour toi Clara?
-Elle n’a jamais été aimé de son père, Lou.
-OOOuuuhhh!!! C’est tragique!
-Si tu savais toute son histoire, tu pleurerais, Magalie, t’es trop sensible.
-Bon on va voir raconte-la pour voir.
-Avec plaisir…mais pas maintenant. « L’enfant gâté » m’attend.
Et je retournai près de Maratha.
-Ça été long! Se plaignit-elle.
-Mes amies sont folles.
-Je ne sais pas si elles sont folles, mais en tout cas, elles ne m’aiment pas beaucoup.
Peur qu’elle ait entendu notre conversation, je demandai, avec une petite voix :
-Qu’est-ce que tu veux dire?
-Bah, elles me regardent croches en classe et quand je passe près d’elle elles rient dans mon dos. Même qu’un jour dans mon cartable j’ai retrouvé une note :
Enfant gâtée!
M et L
J’avais la bouche grande ouverte. Elles n’ont pas honte? Lundi je leur parle sérieusement! Si elles continuent à se moquer d’elles, je ne sais pas ce qui pourrait arriver.
Maratha est tellement malheureuse.
Puis, j’eut une pensée d’horreur.
Si Magalie et Lou, les deux filles les plus fines de toutes mes amies s’en prennent à Maratha, je n’imagine pas les autres personnes ce qui lui font.
Il fallait que je trouve une façon pour intégrer Maratha avec une bonne réputation, sinon, elle serait le souffre-douleur de toute l’école. Et c’était ce que je voulais le moins.
Je considérais déjà Maratha comme mon amie.
Bref, nous finîmes par arriver chez moi. Maratha semblait trouver ça énorme comme maison-même qu’elle me le dit.-
Je répliqua donc :
-Avec quatre enfants et deux parents…
Je m’arrêta là. Mais elle semblait avoir été attentive.
-Oui avec quatre enfants et deux parents qu’est-ce qu’il se passe?
-Eh bien il faut une grande maison.
-Ah.
Pour changer de sujet, je lui proposai d’aller visiter ma chambre. Elle me suivit, sans enthousiasme.
Devrai-je continuer cette histoire sérieusement?